On te fait découvrir l'histoire du maillot FC Sochaux 1981-1982
Au début de l'ère des eighties, à Sochaux, c'est le show. Le vieux stade Bonal vibre aux exploits européens des Lionceaux au cours de la saison 1980-81, durant laquelle le F.C Sochaux- Montbéliard atteint les demi-finales de la coupe UEFA, battu par AZ 67 (1-1, 2-3). Émoussés par leur campagne aux quatre coins de l'Europe, les Sochaliens y laissent quelques crocs et terminent le championnat de France en tirant la langue (14ème). Privé de coupe européenne, le club de la marque au lion sort alors les griffes et corrige le tir lors de l'exercice 82. En misant, comme à l'habitude, sur sa politique de jeunes issus du centre de formation et quelques vieux briscards de la D.I.
Pierre Mosca, un pari osé
A l'inter-saison, Pierre Mosca succède à Jean Fauvergue, un taulier de la maison Peugeot qui avait pris les rênes de l'équipe première en 1977. Un pari osé de la part des dirigeants sochaliens. Pierre Mosca, ancien joueur de l'A.S Monaco reconverti instructeur à l'I.N.F Vichy après sa carrière professionnelle, est un jeune entraîneur (36 ans) qui n'a aucune expérience du haut niveau. Mais sous les ordres de René Hauss, manager général, il peut compter sur une équipe au... coeur de lion. Avec un effectif composé à 80% de jeunes formés au club, bien entourés par des joueurs d'expérience (Jacques Zimako, Patrick Revelli, Zvonko Ivezic, Abdel Djaadaoui), les Doubistes mettent le turbo dès l'entame du championnat en tombant les favoris, Monaco (3-2) puis Saint- Etienne (2-1) notamment, et se retrouvent sur le fauteuil de leader après cinq journées. Passé un premier revers au Parc des Princes face au PSG (0-1), le F.C.S.M continue de surprendre en alignant les bons résultats. Les Doubistes s'accrochent au podium et suivent le rythme des grosses écuries pour terminer la phase aller au troisième rang du classement, à égalité de points avec Monaco (26) et à trois longueurs du leader stéphanois (29). Une cadence d'européen en quelque sorte.
Sochaux retrouve l'Europe
Dans la seconde moitié de la saison, le moteur du club de la firme automobile s'enraye un peu. Malgré une victoire à Geoffroy- Guichard chez les Verts (1-0, 22ème journée), les protégés de Pierre Mosca collectionnent les nuls à Bonal et subissent même l'humiliation face aux Monégasques (1-4, 21ème journée). En dépit de quelques victoires de prestige (PSG et Nantes, 2-1) dans son vieux stade qui jouxte les usines de « La Peuge », comme on dit dans le coin, les Sochaliens perdent trop de points face aux équipes de bas de tableau. Si l'attaque est toujours aussi fertile (59 buts au total sur la saison, 5ème attaque du championnat) – Yannick Stopyra score à 15 reprises et Bernard Genghini à 13 – la défense est beaucoup plus perméable lors de la phase retour (43 buts contre au total, 19 lors de la phase aller). Mais Sochaux s'accroche et arbitre à distance le duel St- Etienne/Monaco, en tenant éloignés les principaux prétendants (Nantes, PSG) à une place européenne. Au terme de la saison 1981-82, le F.C Sochaux-Montbéliard consolide sa place sur le podium (3ème, 49 points) devant les Girondins de Bordeaux (48) et le Stade Lavallois (44). Monaco (1er, 55 pts) et Sainté (54) sont loin devant, mais pour Pierre Mosca, sa première dans l'élite relève du petit exploit personnel. Sochaux retrouve l'Europe, les Lionceaux rugissent toujours.
Steph. Ruta (The Vintage Football Club).
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