Voici l'histoire d'Enzo Francescoli, l'idole de Zinédine Zidane et ancien joueur de l'OM
Enzo Francescoli est né le 12 novembre 1961 en Uruguay dans la ville de Montevideo. Très rapidement attiré par les terrains de football, il fera une carrière digne des meilleurs.
Enzo Francescoli, les origines
Positionné la plupart du temps en tant qu’avant-centre ou en tant qu’attaquant de soutien, il est considéré comme l’un des meilleurs attaquants de l’histoire de l’Uruguay.
En mars 2004, Pelé en personne le nomme dans le liste des FIFA 100 qui réunit 125 des meilleurs joueurs de la planète encore vivants.
Durant toute sa carrière, il a été surnommé “le prince”. Ce surnom lui est dû à son élégance sur et en dehors du terrain.
Lors de sa carrière en club, il joue pour 6 clubs différents. Avec l’équipe nationale de l’Uruguay, il est l’un des joueurs majeurs des années 80 et 90.
Il est également connu parce qu’il fut l’idole d’un certain Zinédine Zidane dans les années où ce dernier commençait le football notamment du côté de l’Olympique de Marseille. Il ressemble également beaucoup au buteur argentin Diego Milito.
Enzo Francescoli, sa carrière en club
Enzo Francescoli commence le football en 1974 dans un petit club qui a pour nom Cadys Juniors.
Débuts en Uruguay à Montevideo
Le petit Enzo, Uruguayen d’origine italienne se fait très vite repéré par le gros club de la région, le Montevideo Wandereres. Ses qualités balle au pied ainsi que son aisance sur le terrain lui ouvrent un avenir radieu.
En 1980, à l’âge de 19 ans, il signe au Montevideo. Lors de sa première saison professionnelle, le club termine à la deuxième position, le meilleur résultat de son histoire. La saison suivante, le club termine quatrième mais Enzo Francescoli a déjà conquis le public.
Lors de ses trois saisons passées au club, de 1980 à 1983, le prince aura joué à 74 reprises et aura trompé 20 fois les gardiens adverses.
Dans le grand bain en Argentine avec River Plate
En 1983, Enzo Francescoli est transféré en Argentine dans le club de River Plate. Il dispute son premier match le 24 avril 1983 contre Huracan. Ses débuts sont mitigés car l’attaquant peine à trouver sa place sur le terrain. Il marque peu, son premier but est inscrit le 27 avril 1983 face à Ferro Carril Oeste.
Quelques temps plus tard, son coach de l’époque décide de le repositionner en tant que véritable attaquant de pointe. C’est un déclic pour Francescoli qui se met à briller et qui accumule les buts. Lors de sa deuxième saison, il est le meilleur buteur de River Plate et meilleur buteur du championnat avec 24 buts. Cette même année, en plus de recevoir son surnom, il est élu meilleur joueur sud-américain de l’année.
La saison 1985-1986, il garde son titre de meilleur buteur de l’année avec 25 buts. Toutes compétitions confondues, il marque à 28 reprises en 27 matchs et remporte le titre de meilleur joueur du championnat 1986.
Ses très bonnes performances le font connaître dans le monde entier et en particulier en Europe où beaucoup de clubs veulent s’attacher ses services. Il part pour le RC Paris à l’issue de la saison 85-85. Lors de ses trois saisons à River Plate de 1983 à 1986, il aura inscrit 68 buts en 113 matchs.
Arrivée en Europe au RC Paris
Enzo Francescoli voit son arrivée en Europe comme un rêve. Le RC Paris vient tout juste d'accéder à la Première Division. Sous les ordres de Jean-Luc Lagardère, le club débourse énormément d’argent pour se hisser au top du championnat français.
Les résultats lors des trois saisons d’Enzo Francescoli sont très décevants. Le club termine successivement 13ème, 7ème puis 17ème. Les performances du prince ne sont pas à la hauteur et ce dernier est poussé vers la sortie. En trois saisons, de 1986 à 1989, il marque tout de même 32 buts en 89 matchs.
Saison de transition à l’Olympique de Marseille
Enzo Francescoli débarque du côté de Marseille. Bernard Tapie, le président de l’OM le débauche pour l’inscrire dans son projet notamment pour remplacer Klaus Allofs qui est parti à Bordeaux. L’Olympique de Marseille est champion de France en titre, la pression est donc sur les épaules de l’Uruguayen.
En plus du fait qu’il ne soit pas le premier choix de l’entraîneur Gérard Gili, Enzo Francescoli se blesse à plusieurs reprises et se fait peu à peu dépasser par la jeunesse et le talent de Chris Waddle.
Le match le plus important qu’il joue à l’OM est la demi-finale de Coupe d’Europe face à Benfica (victoire 2-1) durant laquelle il réalise une performance de très haute qualité.
A la fin de la saison, il est, avec 11 buts, le deuxième meilleur buteur du club derrière Jean-Pierre Papin. Bernard Tapie recrute Abedi Pelé et conseille à Francescoli de rebondir dans un autre club. Pour sa seule saison à l’Olympique de Marseille, Enzo Francescoli est tout de même désigné meilleur joueur étranger du championnat.
Nouveau départ en Italie à Cagliari
En août 1990, Enzo Francescoli arrive dans le club de Cagliari (Sardaigne) en Italie. Ce club modeste italien qui est habitué à terminer dans le ventre mou du championnat propose un nouveau défi au prince. Il retrouve dans ce club quelques compatriotes comme Daniel Fonseca ou José Oscar Herrera.
Très rapidement, Enzo Francescoli devient l’un des joueurs préférés des Tifosis grâce à ses belles performances et à son style spectaculaire. Il est repositionné au milieu de terrain ce qui l'oblige à moins se projeter vers l’avant.
Lors de ses trois saisons au club, ce dernier termine successivement 14ème, 13ème puis 6ème. Enzo Francescoli a marqué l’histoire du club malgré des performances très aléatoires. Sous ces couleurs de 1990 à 1993, il marque à 17 reprises en 98 matchs.
Bail d'un an au Torino
Lors de la saison 1993-1994, Enzo Francescoli porte les couleurs du Torino (Piémont). Cette unique saison sera un échec puisqu’il ne marque qu’à 3 reprises en 24 apparitions. Il décide de retourner en Amérique du Sud après cette mauvaise expérience.
Retour à River Plate et fin de carrière
Sept ans après son départ d’Argentine, le prince revient pour terminer sa carrière. Ce retour était prévu depuis son départ puisqu’il avait déclaré qu’il reviendrait jouer au Stade Munumental de River Plate.
Pour son retour, il marque dès son premier match contre Argentinos Juniors le 25 septembre 1994. Lors de ses quatres saisons, le club remporte à trois reprises le championnat d’ouverture argentin (1994, 1996, 1997) et une fois le championnat de clôture (1997). Il remporte également la Copa Libertadores en 1996 en s’imposant face à l’América de Cali.
Il dispute moins de matchs lors de ces dernières années mais il termine meilleur buteur en 1994 du tournoi d’ouverture avec 12 buts en 15 matchs. Le public l’adule. Le 21 décembre 1997, il dispute son dernier match face à l’équipe d’Argentinos Juniors.
Enzo Francescoli annonce sa retraite en février 1998. Lors de ces quatres dernières saisons, il marque 47 buts en 84 matchs.
A ce jour, il est le meilleur buteur étranger et le 13ème meilleur buteur du club argentin avec 115 buts en 197 matchs.
Enzo Francescoli, sa carrière avec l’équipe d’Uruguay
Avant de goûter à l’équipe première d’Uruguay, Enzo Francescoli est devenu en 1981, champion d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en Equateur. Lors de cette compétition, il a été élu meilleur joueur. C’est en parti grâce à cette performance que le club de River Plate le notera sur sa liste des transferts à effectuer.
L’année suivante, en 1982, Enzo Francescoli fait ses débuts avec la sélection uruguayenne. Ce premier match se joue contre la Corée du Sud (2-2).
Il dispute sa première compétition internationale en 1983 avec la Copa América. Lors de cet évènement, l’Uruguay remporte le titre et Enzo Francescoli marque en finale contre le Brésil (2-0). Ce but est son premier en sélection.
Enzo Francescoli dispute deux phases finales de Coupe du Monde. En 1986 (éliminé en huitième contre l’Argentine) où il marque son seul et unique but en Coupe du Monde contre le Danemark et en 1990 (éliminé en huitième contre l’Italie).
En 15 ans de sélection, de 1982 à 1997, il dispute 72 matchs avec la Céleste ce qui lui permet d’être aujourd’hui encore le joueur de champ le plus capé d’Uruguay. Il marque à 15 reprises et remporte notamment trois Copa América (1983, 1987 et 1995).
Il joue son dernier match avec le maillot de l’Uruguay le 20 août 1997 contre le Chili (1-0) dans une rencontre comptant pour la qualification de la Coupe du Monde 1998 en France.
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